Entre cris de souffrance, pleurs et sang, voilà à quoi s'est résumée ma vie. Encore, si ce n'était que ma vie, ce n'était pas le cas. J'avais une sœur, une grande sœur qui était tout pour moi, elle était le seule membre de la famille qui me soutenais, qui me réconfortai quand ça n'allait pas. Qu'est-ce que j'avais fais au bon dieu pour mériter ça, mon père et ma mère étaient dérangés, ils ne faisaient que s'engueuler et ils s'en prenaient à moi et ma sœur quand ça n'allait pas, simple question de passer les nerfs disaient-ils. Je n'ai jamais rien dis à personne parce que j'avais peur des représailles, de ce que je risquai de subir encore et encore. J'ai souvent dit que le malheur ne pouvait pas m'arriver et voilà le résultat. Chacun son tour, j'étais obligé de subir les cris de ma sœur, dans la cave de la maison avant que ça ne soit mon tour. En allant à l'école, j'aurai pu de nombreuses fois dévoiler le terrible secret de la famille, mais j'y allai en cachant les marques sous des pulls, faisant comme si de rien n'étais. Ma sœur en faisait de même. Tout ce que j’espérai, c'était de vite trouver un boulot et partir.
Pendant des années ça a duré, jusqu'à ce que j'ai mes 18 ans. Là, sans hésiter, je suis parti de la maison, ma sœur restant avec mes parents, tenue à la laisse. J'aurai du rester avec, la sortir de là moi-même, mais je ne pouvais pas, c'était trop dur, c'était un véritable enfer et la réalité m'a vite fait redescendre sur terre, j'ai fui. Torturé par cette pensée, j'ai attendu une année avant de revenir chez mes parents et là....terreur. A peine sur le palier de la porte, les cris de ma sœur continuaient de se répercuter entre les murs de la maison. Fou de rage, je suis rentré à l'intérieur de la maison tel un fou, défonçant la porte avant de croiser en premier mon père que j'ai assommé avec un vase avant de cogner ma mère contre le mur. Qu'est-ce que j'ai fais d'eux ? Ils se sont retrouvés attachés sur une chaise, ma sœur, elle, était tombée dans les pommes, j'avais le champ libre pour finalement rendre justice. La torture, la souffrance, voilà ce qu'ils ont subis de ma part. Ils ont souffert avant que je n’abrège leurs souffrances en les tuant de sang-froid. Au fond, j'aurai du avoir des remords, des regrets, ect....Mais pour moi, je n'avais plus de parents depuis des années. Je suis ensuite partis avec ma sœur, loin de la ville, arpentant les routes, allant dans des motels. Je veillai sur elle, je la protégeai du mieux que je pouvais, elle était sous ma surveillance.
Cependant, notre vie quotidien a basculé lorsque les infos ont commencées à s'agiter en prétendant que les morts revenaient à la vie. Des conneries pour faire de la pub, voilà ce à quoi je pensai. Mais quand l'armée à commencée à s'en mêler, j'ai vite compris que ça devenait plus grave que prévu. Toujours avec ma sœur, on n'a essayé de survivre comme on pouvait, en volant, en tuant pour notre survie. Je lui ai toujours dit que c'était "Tuer ou être tuer". Aucune attache, aucun sentiment. Nous avons rencontré quelques groupes de survivants, nous sommes d'ailleurs tombé sur un groupe assez dangereux. Au début on ne le savait pas, ils nous fournissaient de la nourriture, un toit, tout allait bien jusqu'à ce que je découvre qu'ils avaient des vues sur ma sœur. J'ai essayé de fuir, mais ma sœur voulait rester parce qu'elle se sentait en sécurité, j'ai eu beau lui dire que ce n'était pas vrai, elle ne voulait pas me croire. Forcé de rester, j'ai attendu le moment fatidique pour agir quand l'un des types du groupe a voulu violer ma sœur. Sans réfléchir, je me suis jeté sur lui pour lui arracher la gorge avec les dents, tel un animal sauvage. Nous sommes des animaux et l'instinct animal a prit le dessus après cet épisode. Durant la fuite, ma sœur a été blessée. Nous nous sommes alors réfugiés dans un poste de police avant qu'on ne se fasse attaqués.
Heureusement...ou malheureusement, à mon réveil, je me suis retrouvé dans ce qui ressemblait à un entrepôt avec d'autres survivants. Où était ma sœur ? Voilà tout ce qui m'importai. On m'a juré qu'elle allait bien et qu'on la soignée. J'y ai cru, j'étais prêt à tout pour l'aider, pour la voir survivre. Même prêt à participer à la chasse aux gibiers, le gibier humain. Au début ça me dégoûtai, mais à force de faire ça, j'ai pris l'habitude et petit à petit je me suis mêlé à eux, je suis devenu l'un d'eux...un cannibale, un homme se nourrissant de viande humaine par les temps durs. Après tout, il faut bien manger pour vivre, non ? Et petit à petit, figurez-vous que j'ai commencé à prendre de l'importance dans le groupe, ma sœur était en vie, qu'est-ce que je pouvais demander de plus ? Tout ce que je faisais et ce que je m’interdisais de faire. On pouvait dire qu'elle était la seule personne qui arrivait encore à garder ma part d'humanité en moi.
Mais toutes bonnes choses ont une fin. Alors que des nouveaux survivants sont arrivés au Terminus, nous qui croyons que ça irait, on s'est fait avoir, ils ont déclarés la guerre et ont détruit le Terminus. Ça je m'en fichai un peu, c'était secondaire, mais ils ont également tuer ma sœur et ça...je ne leur pardonnerai jamais. A partir de ce moment, j'ai juré sur ma vie que je ferai tout pour les retrouver, les faire souffrir, les tuer, comme ils ont tués ma sœur. Maintenant je rode et la chaîne alimentaire à repris son cour, il y a des chasseurs en liberté et des gibiers...un bon festin s'annonce.
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