Dans ton sac/ survie : Dans ton sac/ survie : Ashley a un sac plutôt peu rempli. Un pistolet chargé avec et un chargeur supplémentaire plein, un couteau. Une photo dont la rousse ne se sépare jamais, qui représente sa famille avant qu’elle ne soit brisée par cette apocalypse, ils sont tous souriants, ravie, heureux, et surtout, en vie. Cette dernière est taché de terre et de sang, mais elle l’a toujours suivi, depuis 4 ans. Aussi ridicule soit il, l’ancienne chanteuse ne se sépare également jamais d’un disque qu’elle a enregistré durant son ancienne vie, rock star connue mondialement, cette époque lui manque, et lorsqu’elle voit son œuvre, elle retrouve l’espoir qu’elle peut parfois perdre, c’est grâce à ça qu’elle tient.
Ashley tente de ne pas se laisser aller, elle est la leadeuse de son groupe de survivant, des gens comptent sur elle et se repose sur ses épaules et elle fait tout pour gérer du mieux possible ce rôle qu’elle prend très à cœur. Elle montre rarement ses faiblesses et se donne pour devoir d’être à l’écoute de tout le monde, de les protéger tous. Elle les fera passer avant elle-même quoi qu’il arrive. L’apocalypse n’a pas changé cette part d’elle : elle fait les choses pour le bonheur des autres et pour les faire se sentir mieux. Autrefois par le chant, maintenant par la survie. Elle garde espoir: le monde guérira, elle en est certaine.

La vie d’Ashley n’a pas particulièrement été mouvementée. Fille d’un pasteur et d’une boulangère, elle a vécu toute sa vie dans un environnement riche en amour mais pauvre en argent. Cela ne l’a jamais empêché d’être heureuse, elle avait tout ce dont les petites filles rêvent, un papa et un maman aimante, attentifs à tous ses besoins d’attention. Ainée d’une série de trois enfants, elle a chérie l’arrivée de sa petite sœur et de son petit frère, devenant dès ses trois ans une grande sœur admirable, bien qu’un peu maladroite, mais la bonne volonté elle, était là.
Son enfance a été on ne peut plus banale. Bonne élève, elle s’est toujours attirée les bonnes grâces de ses professeurs, en revanche, l’arrivée au collège s’est faite un peu plus agitée. Elle n’a jamais réellement compris pourquoi elle était devenue la tête de turque de tous ses camarades, aussi elle n’a pu qu’encaisser, silencieusement, gardant tout pour elle pendant des mois, puis des années. L’harcèlement devint quotidien, au point de la faire tomber en dépression. Elle n’avait pourtant rien fait pour mériter cet acharnement. L’entrée au lycée et la découverte de son homosexualité n’arrangea en rien tout cela, ses camarades se moquant d’elle et de son orientation, alors, elle a apprit à se cacher, à faire semblant, et pendant un temps, à sortir avec des garçons, à être celle que les autres voulaient qu’elle soit. Ca a marché, un moment, et durant cette période, elle se sentait mieux, elle a fait connaissance de garçons adorables, avec qui elle a formé un groupe : Last Hope, et elle était loin de se douter que son destin changerait à jamais.

Le groupe a commencé dans des petits bars, clubs, scènes miteuses, jusqu’au jour où ils se sont décidés à faire  une petite improvisation dans la rue, et la bonne personne est passée au bon moment. Un agent leur a donné sa carte en les harcelant pour qu’ils passent les voir à son studio. C’est là que tout a commencé. Le reste a démarré très vite, si vite qu’elle s’est sentie dépassé par la situation, le succès l’a frappé comme un mur en pleine face, et si elle en a toujours été ravie, elle ne s’en est jamais remise. Sa vie a commencé à brillé, et elle s’est sentie mieux dans sa peau grâce à ses fans. Elle a prit confiance en elle, les années ont filés, le groupe est devenue mondialement connue, ses chansons passaient à la télé, à la radio, elle ne pouvait plus sortir sans être suivi par des fans hystériques ou des paparazzis. Son agent à été néanmoins clair sur un point : personne ne devait savoir qu’elle était homosexuelle, cela pouvait nuire à son image et à celle du groupe. Alors, elle a apprit à contrecœur à feinter, et un garçon du groupe lui servait de faux petit ami.

Et puis, le jour maudit est arrivé. Le monde entier a basculé dans les ténèbres. Comment elle a vécu ça ? Mal, comme tout le monde. Elle a réussi à former un groupe, composé de sa famille, de son groupe et de quelques amis. D’abord isolé, ils ont vite compris que cette solution ne marcherait pas. Ses parents ont été les premiers à se faire mordre, refusant d’abattre les morts vivants. C’est ainsi qu’elle a compris que ses gens, aussi humains semblaient-ils être (bien que dotés d’un appétit féroce) ne l’étaient plus. La tragédie l’a privé de voix pendant deux mois. Les morts se sont enchainés, elle a perdu les membres de son groupe petit à petit, géré par un leader égocentrique et qui n’avait aucune notion de survie. Elle se souvient de la fois où son petit frère est parti, refusant de rester plus longtemps, elle ne l’a plus revu avant des semaines, jusqu’à ce qu’elle et sa sœur le recroise, par hasard, zombifié et ne l’abatte. Ce fut sans doute le plus dur à faire pour elle.

Enfin, sa sœur tomba, elle aussi. Deux ans plus tard, alors que cette fois, Ashley avait crée son propre groupe, le groupe de l’espoir et semblait plutôt bien le gérer. Durant un raid pour trouver de la nourriture, elle s’est interposée pour sauver sa grande sœur, lui épargnant une morsure fatale. Sauf que c’est Brittany, sa sœur, qui fut alors mordu. La fievre l’a emportée, et elle a supplié Ashley de l’abattre dès qu’elle serait partie, ne souhaitant pas se changer en une de ses choses. La rousse est traumatisée par la perte de sa famille, mais n’en montrera rien, elle a un groupe a charge, des gens dépendent d’elle, et même si la vie est cruelle, elle garde une chose en tête : ne jamais perdre espoir.