Seul avec lui même, il n'a aucun problème côté relation humaine. Nathaniel n'a qu'à se préoccuper que des rôdeurs et veiller à ce qu'ils ne l'acculent pas dans un coin. Le contact humain lui manque que de rares fois surtout la nuit, car il ne peut dormir en veiller en même temps à ne pas se faire attaquer. Logiquement, les rôdeurs se retrouvent par masse dans les villes et il évite donc ces dernières à moins qu'il ne soit vraiment obligé à y aller.

Côté nourriture, il ne s'en sort pas trop mal. Il trimbale avec lui quelques conserves qu'il a su prendre quand il passait devant les grandes surfaces et les petits dépanneurs. Sinon, il économise ses réserves avec la chasse et il garde précieusement une bouteille de whisky remplie au trois quarts. Dans son sac improvisé de survie, il a quelques bouts de cordes qui ne lui servent pas à grand chose pour l'instant, quelques chemises et pantalons à son grand dam, car il a tendance à très vite les troués.

Pour les armes, il n'est pas armé jusqu'aux dents, mais il en possible un nombre respectable qui lui a sauvé la vie plus d'une fois. Il garde toujours accroché à sa ceinture un couteau de chasse, un sabre dont il s'est improvisé un fourreau pour le traîner dans son dos et un Beretta 9mm qu'il doit à son ancien emploi.

Nathaniel a une histoire que ne sort pas vraiment de l'ordinaire bien que son caractère, lui, est tout le contraire. Sa vie n'a rien d'extraordinaire pendant son enfance. Une famille typiquement normale sans problème d'argent qui tente de lui donner le meilleur avec deux frère et une sœur. Ce fut de même que pour son adolescence même s'il était un brin plus débauché. Quel adolescent n'est pas fêtard un tant soi peu ? Il eut quand même son premier lendemain de veille à 17 ans. Sinon, rien de mal à signaler. Il n'a jamais touché à la drogue de peur de devenir accro, il était déjà tout un phénomène, pas besoin d'en rajouter davantage. Puis vers sa majorité, il trouva enfin sa vocation : enquêteur. Il avait toujours eu une fascination envers les criminels, surtout les tueurs, non parce qu'il était morbide. Il s'intéressait davantage à leurs motifs, leur psychologie et non aux actes complètements horribles. Il faisait, cependant preuve d'un sang froid absolu sur les scènes de crimes, qu'elles soient monstrueuses ou pas.

Il ne se laissait pas distraire par les émotions purement humaines quand il était face à un cadavre et qu'une odeur de putréfaction régnait dans l'air. Il fut très efficace dans sa carrière et l'exerça toute sa vie. Oui, il eut des hauts et des bas, côté cœur aussi bien que les relations humaines n'étaient vraiment pas fort. Son métier eut raison de lui. À force de vouloir pourchasser les criminels, il se mettait dans des situations délicates et devint un grand paranoïaque. Malgré tout, son côté solitaire et sa méfiance extrême, il savait se montrer protecteur envers ses proches.

Lorsque l'épidémie survint, il était assis paisiblement dans son fauteuil à son appartement. Il regardait les journaux qu'il avait étalés sur la table basse à la recherche d'un quelconque meurtre. Dérangé par les bruits à l'extérieur, il regarda par la fenêtre et vit en pleine rue une masse sanguinolente cherchant vainement à avancer. Il ne voyait pas très bien dans la pénombre, après tout, il faisait nuit. Il sortit donc de son appartement situé au troisième étage afin d'aller voir cette chose de plus près. Au début, il crut que c'était un animal à l'agonie par les grognements qui s'en échappait. Mais c'est l'odeur de pourriture qui le fit reculer et le son de dents s'entrechoquant comme pour mordre tout ce qui bougeait. Il croyait avoir consommer quelque chose par inadvertance, quand même... Depuis quand les zombies existent ? On ne voyait ça que dans les films, les livres ou encore les jeux vidéos... Pas dans la vraie vie.

Nathan' s'empressa de rentrer dans son appartement et prendre quelques affaires. Chemises, T-shirts, jeans en premier lieu, puis de la nourriture. Enfin, il s'empara de son Beretta 9mm et toutes les munitions qu'il possédait certain d'en avoir besoin. Juste avant de partir, il tourna la tête vers le sabre accroché au mur qui lui servait de décoration. Jamais trop prudent, il décida de l'amener avec lui. Il ne savait pas comment s'en servir, certes, il n'est jamais trop pour apprendre si ça pouvait lui sauver la vie. Il se mit au volant de sa voiture prévoyant aller chez sa famille.
Sur la route, il vit des choses horribles, des cadavres qui marchaient tentant de tuer les vivants. Il en apprit beaucoup en chemin puisque l'automobile sembla au final très inutile. Le seul moyen de tuer ces choses étaient en leur défonçant le crâne. C'était l'anarchie, le chaos et il espérait fort que ses parents, ses frères et sa sœur allaient bien.

Arrivé, il vit la porte de la maison ouverte. Prudemment, il s'aventura à l'intérieur armé de son Beretta, prêt à tirer au moindre moment. L'intérieur était complètement saccagé, les armoires ouvertes, les tablettes vidées comme le frigo. Il fouilla toutes les pièces une par une, puis il arriva à l'étage et les découvrit.  Ses parents d'un âge respectable assis au sol le dos contre le mur, la tête légèrement penchée, le teint livide et une plaie béante sur le sommet du crâne. Ils semblaient ne pas avoir soufferts, mais sa sœur... Sa belle petite sœur d'une vingtaine d'années. Il ne s'étonna pas de la voir à la maison, elle n'avait jamais voulu complètement quitter le nid familial. Elle était positionnée comme son père et sa mère, cependant à son approche, elle s'était mise à bouger claquant des mâchoires et émettant des grognements. Ses bras grisâtres tendus vers lui afin de le saisir et éventuellement le mordre. Il ne pouvait la laisser ainsi, elle ne méritait pas ça... Il savait ce qu'il devait faire , mais ça lui fendait le cœur. Il resta un moment figé, le regard vide devant elle, puis il finit par pointer son arme sur sa tête et appuyer sur la gâchette. Un seul coup résonna et il quitta la maison.

La campagne sembla l'endroit le plus sûr pour lui. Quelques semaines à vagabonder seul, il tomba enfin sur un groupe, paranoïaque comme il était, il se demandait à chaque soir avant de dormir s'ils prévoyaient l'abandonner dépouillé de ses armes ou encore le tuer pour le dépouiller. Les tenions se firent vite sentir et il quitta le groupe avant qu'un événement fâcheux puisse arriver. C'est là qu'il se rendait compte qu'il était bien mieux en solitaire. Il ne faisait confiance en personne alors... Peut-être trouvera-t-il un groupe qui s'aura gagner sa confiance et ainsi lui offrir une meilleure chance de survie ?